La Jante Masculine

Essai Volkswagen Golf GTI Clubsport : déjà une légende !?

Volkswagen Golf GTI Clubsport

Il n’y a pas de discussion possible, la Golf GTI est la reine des compactes sportives. Ces trois lettres mythiques ne peuvent pas laisser indifférent, et c’est avec un certain plaisir que j’ai testé pendant quelques heures une nouvelle déclinaison de cette voiture mythique : la nouvelle Volkswagen Golf GTI Clubsport.

Mais avant ça, commençons par le début.

Un peu d’histoire

Grand Tourisme Injection. Ce nom un peu barbare aux premiers abords est apparu aux côtés de la Golf en 1976, offrant ainsi à la compacte allemande un moteur à injection 1.6 L de 110 chevaux pour un poids total de 810 kg. La Golf est née depuis à peine deux ans, que cette version sportive est très prometteuse et pour l’époque,c’est tout simplement énorme. Cette VW Golf GTI avait du répondant et offrait des performances plus qu’intéressantes, avec ses 110 chevaux, mais aussi surtout grâce à son châssis spécialement travaillé par les ingénieurs de la marque.

Sa présentation officielle a lieu le 11 septembre 1975, à l’occasion du salon de l’automobile de Francfort. Elle est annoncée comme La Volkswagen la plus rapide de tous les temps, proposant un 0 à 100 km/h en 9 secondes et un tarif d’environ 7000 euros. Ha, les chiffres de l’époque…

Les années ont passées depuis, et la Golf GTI est restée. Elle s’est affirmée et améliorée au fil des éditions de la compacte allemande pour arriver à une Golf 7 GTI de 220 chevaux. J’ai pu m’apercevoir de cela le jour de l’essai, puisque Volkswagen proposait une Golf GTI Mk1 à conduire, toute une aventure !

GTI Clubsport ?

La Golf GTI actuelle existe donc en trois déclinaisons, la GTI « classique » de 220 chevaux, la GTI Performance de 230 chevaux et la toute dernière GTI Clubsport de 265 chevaux. Après 40 ans d’existence, la puissance a donc gonflée, tout comme le prix qui oscille entre 34 000 et presque 40 000 euros. Seulement 200 exemplaires sont disponibles pour la France.

J’ai eu la chance d’essayer la Volkswagen Golf GTI Clubsport sur route et sur piste dans la région de Pau. Histoire de pouvoir tester le bloc 2.0 L TFSI de 265 chevaux pour 350 Nm de couple, et le sympathique mode overboost qui permet d’atteindre 290 chevaux pendant 10 secondes, quand l’accélérateur est enfoncé jusqu’à la moquette. Sans oublier aussi le différentiel à glissement limité à régulation électronique VQA, le châssis Sport abaissé de 15 mm et la nouvelle direction progressive avec un angle de braquage plus petit. Cela fait beaucoup de terme technique, on pourrait simplement résumer tout cela à « une Golf sportive, efficace et agressive ».

Cela vous saute peut-être aux yeux, mais cette version Clubsport ne passe pas la mythique barre des 300 chevaux. Pour cela, la version Clubsport S réservée à l’Allemagne existe et propose 310 chevaux sous le capot. Dommage pour nous, français, car elle est un peu plus extrême et a cassé le chrono du mythique circuit du Nürburgring.

Bref, la version Clubsport est déjà pas mal quand même…

Esthétiquement, l’extérieur est un peu plus agressif que la GTI classique, sans non plus tomber dans l’excès. Volkswagen fait les choses bien et à sa sauce, l’aérodynamique a été travaillé tout en privilégiant l’aspect esthétique et disons-le, premium. Le liseré rouge spécifique à la Golf GTI est bien présent sur la face avant, la calandre façon nid d’abeille, les feux Bi-Xénon bidirectionnels et les entrées d’air assez originales offrent un avant sportif et très intéressant. Ces entrées d’air justement, baptisées « Air Curtain » par la marque, offre un aspect sportif et permettent surtout d’optimiser le flux d’air à l’avant.

La voiture est agrémentée de coques de rétroviseurs noires, de jantes 19 pouces Brescia, d’un aileron arrière bien visible et d’un nouveau diffuseur arrière avec double sortie d’échappement.

Je n’avais pas été spécialement séduit par la Golf 7 quand elle est sortie, et la version GTI m’a déçue par son classicisme et sa sobriété. Cette version Clubsport met la barre un peu plus haut et apporte quelque chose de vraiment intéressant. Le premier regard suffit pour voir que c’est plus sportif et un peu plus agressif, surtout à l’arrière.

Sur la route

Avec une voiture aussi sportive, la piste semble l’endroit le plus approprié pour s’en servir. Mais avant cela, un essai sur route est obligatoire pour constater son comportement et ses capacités. C’est donc dans la région de Pau que Volkswagen m’a convié pour cela, plus particulièrement autour du circuit de Pau Arnos.

Alors au niveau des paysages, ce n’est pas la Côte d’Azur, mais quelques virages et routes locales m’ont permis de tester cette GTI Clubsport. Il n’y a pas à dire, ça tient excessivement bien la route, surtout avec des pneus Michelin PilotSport Cup 2. Elle répond parfaitement aux accélérations et coup de volant, surtout avec cet angle de braquage revu qui permet de garder les deux mains sur le volant même avec un virage à 90 degrés, et son différentiel mécanique à régulation électronique.

Seul ombre au tableau : le freinage. Pour une voiture de 1320 kg aussi puissante, il faut appuyer un peu trop fort sur la pédale. Dommage.

Avec tout le confort et le dynamisme qu’elle présente, on pourrait presque la ranger dans la catégorie des voitures du quotidien. Son prix, sa consommation annoncée de 7 litres aux 100 km en mode mixte (9 en urbain et 6 en route) et sa consommation réelle quand on joue un peu pousseront par contre à choisir une voiture moins gourmande.

Aussi, à l’intérieur, les évolutions sont mineures par rapport à la GTI et ce que l’on connaît de la marque. Les surpiqûres rouges sont bien présentes, l’effort a été réalisé sur les sièges en alcantara avec un motif nid d’abeille et le volant, lui aussi en tissu alcantara. C’est propre et sympathique, rien à redire.

Sur la piste

Même si on utilise pas sa voiture de tous les jours sur un circuit, la piste est le meilleur endroit pour tester ses capacités. Après la route, j’ai donc testé cette Golf GTI Clubsport sur le circuit de Pau Arnos, qui présente un fort dénivelé et quelques virages intéressants.

Toujours équipé de Michelin PilotSport Cup 2 semi-slick 235/35 R19, Volkswagen nous proposait également des P-Zero 225/35 R19, proposé de série avec cette Clubsport. Pour la route, la différence n’est pas flagrante, mais sur piste c’est une autre histoire. Les PilotSport Cup 2 apportent réellement quelque chose sur la piste, à l’accélération, au freinage et sur la tenue de route.

La GTI Clubsport est proposé à la vente en boite manuelle et en boite automatique DSG. Avec la boite manuelle sur circuit, les rapports sont souples et l’accélération plus qu’efficace. Un petit signal vous invite à changer de rapport à partir de 7000 trs/min, alors que les 265 chevaux se font bien ressentir à partir de 3500 / 4000 trs/min. La voiture reste clouée au sol dans tous les virages, un peu de pluie n’aurait pas été de trop pour tester tout ça et constater que cette GTI Clubsportreste bien en place.

Avec la boite automatique DSG, c’est aussi agréable mais différent. Sur route, on ne peut rien lui reprocher, sur circuit, elle est un peu moins à l’aise.

Cette VW GTI Clubsportest donc une très bonne voiture, elle représente sans rougir l’historique famille de la Golf GTI et propose des caractéristiques intéressantes. Volkswagen propose une voiture capable de rivaliser avec les 270 chevaux de la Peugeot 308 GTI et les 290 chevaux de la Seat Leon Cupra.

Quitter la version mobile