Depuis le mois de Novembre 2017, il est maintenant obligatoire de passer par un service en ligne pour obtenir la carte grise d’un véhicule en France. Les longues files d’attente en préfecture se sont maintenant transformées en longues files d’attente numérique. Obtenir un certificat d’immatriculation n’est pas encore si facile que ça.
Comment faire sa carte grise en ligne ?
Il n’est donc plus possible de se rendre en préfecture pour obtenir son précieux sésame. L’immatriculation de tous les véhicules terrestres à moteur en France doit se faire par l’intermédiaire du site de l’ANTS, ou via un partenaire agréé. Sont concernés : les véhicules particuliers, les 2 roues, tricycles et quadricycles motorisés, les utilitaires, les engins agricoles et les remorques (PTAC > 500kg). Que ce soit pour du neuf, ou de l’occasion.
Un particulier avisé pourra utiliser ce site pour sa carte grise en ligne. Les démarches ne sont pas forcément simples et demandent un minimum de connaissance de l’outil informatique. Notamment pour ce qui est de la transmission des documents demandés, ou encore tout simplement, la création d’un compte utilisateur. Les partenaires agréés, comme les concessionnaires par exemple, par lesquels passent l’essentielles des transactions automobiles, sont théoriquement plus à même de faire fonctionner cet outil.
Pour les véhicules d’occasion, la démarche ne pourra pas aboutir si l’ancien propriétaire d’un véhicule ne transmet pas son code de cession, obtenu lui aussi sur le site de l’ANTS.
Des milliers de demandes en attente
Depuis sa mise en service, le site officiel pour obtenir sa carte grise n’a jamais été vraiment efficace pour tout le monde. En effet, jusqu’à 600 000 dossiers en 6 mois ont été initiés sur le site et mis en attente pendant plusieurs semaines pour de nombreuses raisons informatiques. Parallèlement, les guichets carte grise de nos préfectures ont été fermés par le Ministère de l’Intérieur, ne donnant ainsi aucune solution de repli aux automobilistes.
Pour sa défense, le Ministère de l’Intérieur évoque également une majorité de dossier incomplets ou non terminés par les demandeurs. Mais rien ne dit si ces dossiers sont concernés par une mauvaise manipulation, une mauvaise connaissance du fonctionnement du site ou un bug informatique prouvé. D’un côté, les utilisateurs se plaindront toujours d’un site non fonctionnel, et de l’autre l’Etat avancera toujours que son site fonctionne parfaitement. C’est ce que l’on appelle une boucle sans fin, et c’est assez courant dans le monde de l’informatique.
A ce jour, plus de 3,5 millions de dossier ont été traités aces succès par ce site. Ils fonctionnent quand même.
Un parcours du combattant
Dans cette histoire, c’est encore une fois l’automobiliste qui en prend pour son grade quand cela ne fonctionne pas. La loi interdit de mettre en service un véhicule sans certificat d’immatriculation. Le site de l’ATNS transmet normalement un certificat provisoire à la fin de la saisie, qui permet d’utiliser le véhicule légalement. Mais pour tous les dossiers bloqués, obtenir ce certificat est un véritable parcours du combattant.
La première solution à court terme est de passer par des partenaires agréés ou des site Internet privés qui proposent de réaliser les démarches à votre place, facilitant ainsi le traitement et offrant un service beaucoup plus rapide. A plus long terme, l’Etat devra peut-être se remettre en question et proposer une démarche plus simple pour les automobilistes, mais je ne crois pas que cela soit d’actualité.
Toujours est-il que des milliers de dossiers sont encore en attente. Le virage du numérique pour les certificats d’immatriculation ressemble pour l’instant au virage du Grand Hotel du circuit de Monaco, il est lent et source de bouchons où l’on ne peut pas faire autrement.